mardi 31 mars 2009

Liège, la pute

La ville de Liège s’est donné comme priorité de revaloriser ce qu’on appelle le quartier Cathédrale Nord, notamment en mettant un terme à la prostitution qui s’est installée autour de l’ancienne Grand Poste.

A grand renfort d’interviews dans la presse, le bourgmestre avait annoncé qu’il voulait voir partir les prostituées dès le mois d’avril de cette année. Il semblerait qu’un recours de dernière minute puisse l’en empêcher finalement. Mais loin de vouloir les jeter à la rue sans protection, Willy Demeyer s’est toujours dit favorable à la création d’un Eros Center, qui encadrerait la prostitution liégeoise dans un endroit unique, surveillé et protégé des réseaux de traite des êtres humains. Cependant il avait catégoriquement exclu que la ville le crée, en arguant que le pouvoir public ne devait pas entrer dans le proxénétisme en ‘accueillant’ les prostituées du quartier.

Parallèlement à cette annonce, on apprenait que le futur commissariat du quartier, situé dans l’ancien bâtiment du journal la Wallonie, serait voisin du nouveau lieu de consommation de drogue que la ville voulait mettre en place (comme une des solutions) pour gérer l’épineux problème de la toxicomanie à Liège. Ainsi, n’ayant pas peur d’être taxés de dealers, les responsables liégeois se plaçaient à l’avant-garde dans la gestion de toxicomanie en ville.

Pourquoi alors être si frileux envers la gestion de la prostitution alors que Liège fait preuve d’audace dans le problème de la toxicomanie ? Pourquoi ne pas être à l’initiative d’un tel centre de prostitution ? Pourquoi encourager les associations à le créer, au mieux dans deux bonnes années, alors qu’en s’impliquant dans ce projet, la ville pourrait d’ici quelques mois être au cœur d’une solution pour encadrer la prostitution et ainsi participer de façon durable à la sécurisation et à la revalorisation du quartier ?

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