mercredi 8 juillet 2009

La Cité Administrative














Construite dans les années 60, la Cité Administrative et sa vaste esplanade s’inscrivaient dans un programme de modernisation, dirigé par l’échevin des travaux de l’époque, Jean Lejeune. Au nom de la modernité et de la salubrité publique, des pans entiers du cœur historique furent rasés pour construire, la Cité, le complexe des Chriroux-Croisiers et le Musée d’Art wallon.

Les architectes responsables du programme élevèrent de vastes ensembles s’inspirant des réalisations du style international de l’époque. Ainsi (toutes proportions gardées), la tour de la Cité Administrative épouse les traits du siège des Nations Unies à New York et l’ellipse (autour de laquelle est organisée les œuvres) du musée d’Art wallon reproduit les caractéristiques de celle du Guggenheim musée, toujours à New York

Ce courant architectural fut détesté quelques longues décennies plus tard. Aujourd’hui encore, ces bâtiments ne sont toujours pas reconnus et appréciés par une majorité de liégeois. Pourtant, les mentalités évoluent sensiblement et des voix s’élèvent pour préserver et mettre en valeur ce patrimoine moderne.

En 2006, la cité administrative fut tatouée d’une œuvre d’art, toujours visible sur une des arêtes de la tour. Les autorités communales réfléchissent également à l’intégrer dans le plan lumière de la ville. Et au printemps 2008, quelques illuminés ont voulu organiser une projection du jeu Tétris sur la façade de l’édifice. La manifestation (où on attendait des centaines de curieux) fut annulée une semaine avant l’évènement.

Ces initiatives feront peut-être prendre conscience aux liégeois de l’intérêt de leur patrimoine moderne.

1 commentaire:

  1. Jean Lejeune avec son programme de "modernisation" de Liège à traumatiser l'urbanisme de la cité ardente. Il a ainsi transformé la Meuse en une longue autoroute gardée par un amas quelconque de building. Il a nourrit l'appétit des groupes immobiliers en rasant les bords du fleuve. Les projets qu'il a initié sont voués à l'échec et l'entreprise de démolition de son "grand oeuvre" à déjà commencé par la destruction des tours de Droixhe. L'Histoire, qu'il a pourtant étudié, le juge sévèrement et à juste titre.

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